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Kannon aux mille bras (Sahasrabhûjâryâvalokiteśvarâ), bois, période Heian, vers 934, bois coloré (décoloré), 109,7 cm, Hosshoji, Kyoto, Japon (Source : Wikimedia)
Guanyin (chinois simplifié : 观音 ; chinois traditionnel : 觀音 ; pinyin : guānyīn ; cantonais Jyutping : Gun1 Jam1 ; coréen : 관음 (hanja : 觀音), gwan-eum ; japonais : kannon (観音?) ; vietnamien : Quan Âm ou Quán Thế Âm ; indonésien : Kwan Im) est le bodhisattva associé à la compassion dans le bouddhisme d'Asie de l'Est. Le nom de Guanyin est une forme abrégée de Guanshiyin, « qui considère les sons du monde ».
On parle également parfois de Guanyin Pusa (chinois simplifié : 观音菩萨 ; chinois traditionnel : 觀音菩薩 ; pinyin : Guānyīn Púsà ; litt. « Bodhisattva Guanyin »), Shō-kannon 聖観音 (ou Shō-kan'non) ou encore, au Japon, de Senjū Kannon Bosatsu.
D'abord figure masculine, comme en Inde, Guanyin est devenu un personnage de sexe féminin en Chine et en Asie de l'Est, chose très rare dans le bouddhisme. Sa forme japonaise a cependant quelquefois des traits masculins.
Elle prend parfois la forme d'une prostituée pour délivrer les hommes de leur luxure ou leur permettre d'atteindre l'éveil.
Kannon (Guanyin)
Le nom Guanyin est la traduction chinoise de Avalokitasvara, qui signifie littéralement « Observateur (avalokita) des voix (svara) ». La traduction de ce nom en chinois date du iie siècle, et elle est popularisée par le grand traducteur Kumarajiva, dans sa traduction du Sutra du Lotus datant de 405. Guanyin va devenir Kannon en japonais Quân Âm en vietnamien, Gwan-eum en coréen et Kwan Im en indonésien.
Kanzeon (Guanshiyin)
On trouve aussi la traduction Guanshiyin, « observateur des sons du monde » qui joue sur les sens de lok et loka en sanscrit (observer et monde). Ce nom devient Kanzeon en japonais, Quán Thế Âm en vietnamien et Gwanse-eum en coréen.
Kanjizai (Guanzizai)
Cependant, le nom Avalokitasvara va se transformer en Avalokiteśvara, que l'on peut comprendre comme signifiant « Souverain (Iśvara) qui abaisse son regard (ava-lok-ita) », avec le sens de « Souverain au regard compatissant ». Entre le ve siècle et le milieu du viie siècle, cette nouvelle forme va supplanter la première (Avalokitasvara). C'est ainsi que dans sa traduction du Sutra du Lotus de 649, Xuanzang, un autre traducteur chinois célèbre, va rendre ce mot par Guanzizai, « souverain dans l'observation », qui deviendra Kanjizai en japonais et Kwanjajae en coréen.